Poésies,contes et légendes.

Par Yannick Fondin - 1 il y a 10 années 4 mois
14/08/2018 - 08:48
Kersauzon : “Le jour où je vais disparaître, j'aurai été poli avec la vie.
"Extrait d'un des ouvrages du navigateur, ce texte nous invite toutes et tous à savourer tout ce dont on peut jouir l'instant présent. Magnifique.
ParAxel Leclercq -


Et si le bonheur était plus simple et plus accessible qu’on ne le croit ? Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à lire ces quelques magnifiques lignes écrites par le navigateur Olivier de Kersauzon. Un véritable mode d'emploi pratique et poétique à l’usage de ceux qui veulent aimer la vie.

Extrait de Promenades en mer et étonnements heureux, d’Olivier de Kersauzon :
« Le jour où je vais disparaître, j’aurai été poli avec la vie car je l’aurai bien aimée et beaucoup respectée.
Je n’ai jamais considéré comme chose négligeable l’odeur des lilas, le bruit du vent dans les feuilles, le bruit du ressac sur le sable lorsque la mer est calme, le clapotis. Tous ces moments que nous donne la nature, je les ai aimés, chéris, choyés. Je suis poli, voilà. Ils font partie de mes promenades et de mes étonnements heureux sans cesse renouvelés.
Le passé c’est bien, mais l’exaltation du présent, c’est une façon de se tenir, un devoir. Dans notre civilisation, on maltraite le présent, on est sans cesse tendu vers ce que l’on voudrait avoir, on ne s’émerveille plus de ce que l’on a. On se plaint de ce que l’on voudraitavoir. Drôle de mentalité !
Se contenter, ce n’est pas péjoratif. Revenir au bonheur de ce que l’on a, c’est un savoir-vivre. »

Reconnaître les vrais plaisirs, seules sources d’un bonheur véritable, savourer le présent, apprécier ce que l’on a et en être reconnaissant… Voilà sans doute les clefs d’une vie accomplie.
Merci Olivier de Kersauzon.
Ce commentaire a été modifié le 14/08/2018 à 08:52
14/08/2018 - 08:40
Art de vivre
La Fable De La Fougère & Du Bambou Pour Maîtriser L'art De La Résilience... La résilience, c'est être endurci par des situations difficiles et en sortir grandi. Ce conte oriental illustre à merveille cette idée.
ParRaphaëlle Dormieu  

Pour faire face à l’adversité et surmonter des périodes de détresse...
Il faut être émotionnellement armé.
La vie étant souffrance (la première leçon du Bouddha)
Les hauts et les bas sont inévitables.
Maîtriser l’art de la résilience, comme dans...
La fable de la fougère et du bambou...
C’est apprendre à affronter les aléas du quotidien...
Et à transcender les difficultés.

La résilience, c’est le terme qui désigne la résistance aux chocs d’un matériau ;
La capacité à résister et à s’adapter aux changements de son environnement.
En psychologie, la résilience se réfère à un individu affecté par un choc traumatique...
Dépassant l’événement dans le cadre d’une thérapie afin de se reconstruire ;
Se sortir de cette expérience permettant à l’individu de devenir plus fort.

Dans le conte oriental qui va suivre, vous allez découvrir cette résilience qui se trouve en chacun de nous :
« Un jour, je me suis avoué vaincu… J’ai renoncé à mon travail, à mes relations, à ma vie.
Je suis alors allé dans la forêt pour parler avec un ancien que l’on disait très sage.
– Pourrais-tu me donner une bonne raison de ne pas m’avouer vaincu ? Lui ai-je demandé.
– Regarde autour de toi, me répondit-il, vois-tu la fougère et le bambou ?
– Oui, répondis-je.
– Lorsque j’ai semé les graines de la fougère et du bambou, j’en ai bien pris soin.
La fougère grandit rapidement. Son vert brillant recouvrait le sol.
Mais rien ne sortit des graines de bambou. Cependant, je n’ai pas renoncé au bambou.
– La deuxième année, la fougère grandit et fut encore plus brillante et abondante...
Et de nouveau, rien ne poussa des graines de bambou. Mais je n’ai pas renoncé au bambou.
– La troisième année, toujours rien ne sortit des graines de bambou. Mais je n’ai pas renoncé au bambou.
– La quatrième année, de nouveau, rien ne sortit des graines de bambou. Mais je n’ai pas renoncé au bambou.
– Lors de la cinquième année, une petite pousse de bambou sortit de la terre.
En comparaison avec la fougère, elle avait l’air très petite et insignifiante.
– La sixième année, le bambou grandit jusqu’à plus de 20 mètres de haut.
Il avait passé cinq ans à fortifier ses racines pour le soutenir.
Ces racines l’ont rendu plus fort et lui ont donné ce dont il avait besoin pour survivre.
– Savais-tu que tout ce temps que tu as passé à lutter, tu étais...
En fait en train de faire pousser des racines ? dit l’ancien, et il continua…
– Le bambou a une fonction différente de la fougère, cependant...
Les deux sont nécessaires et font de cette forêt un lieu magnifique.
– Ne regrette jamais un seul jour de ta vie. Les bons jours te rendent heureux.
Les mauvais jours te donnent de l’expérience.
Les deux sont essentiels à la vie, lui dit l’ancien, et il continua…
Le bonheur te rend doux. Les essais te rendent fort.
Les peines te rendent humain. Les chutes te rendent humble.
La réussite te rend brillant.
Si tu n’obtiens pas ce que tu désires, ne désespère pas…
Qui sait, peut-être que tu es juste en train de fortifier tes racines. »

Crédit photo : Walter Mario Stein 

« Je plie mais ne romps pas » disait le roseau...
Au chêne dans la fable de la Fontaine.
Ce conte oriental illustre joliment cette même idée.
13/08/2018 - 14:16
Nuit passagère .


 
L’ombre trouble
S’étire et s’étend
 
Marée des soirs implacables
Jusqu’à noyer toute lueur
Seuls quelques reflets lugubres
Dansent encore de-ci de-là
 
Fraîche tristesse
S’installe la nuit
 
Quand sera l’heure du reflux
Toute noirceur s’effacera
Seul quelque éclat de lune luira
Encore sur une flaque perdue
 
Cent rais lumineux
L’aube s’épanouit
 
 (Malices)
30/07/2018
13/08/2018 - 12:09



12/08/2018 - 14:02



Une ombre immense s’étend au dessus des champs
Démesurée, sombre, elle dissimule,
Rampant sur le limon fertile, lentement,
Les lourds flancs alignés des diverticules
Que l’homme a dessinés, juché sur le tracteur.
 
Puis monte la lune dont le regard triste
Lèche ces vagues de terre. Touchés au coeur
Les sillons ensemencés et intimistes
Entonnent la douce berceuse de nuit
Qui éveille mille animaux enfouis.
 
Par les soirs entristés, nous pouvons entendre
Cette mélodie aussi tranquille et tendre
Qu’une brume. Assis silencieusement,
Nous pouvons l’écouter éternellement.
  
 
 (Malices)
12/08/2018 - 09:22

      



 
Sur la Marne claire,
Les nénuphars opèrent,
Les grenouilles repèrent 
Ce que les vers éclairent. 
 
 
De longues inflorescences 
Rose pourpré assistent 
Au spectacle et dansent,
Ici, la Nature existe ! 
 
 
La salicaire commune 
Cicatrisent les maux. 
La belle rend immunes, 
La poésie et ses mots. 
 
 
Un brin de lucidité, 
Je reprends mon chemin 
Sur la route du lendemain, 
Les bords de Marne en été.
 
 
Thierry Petibon 
Sur les routes de mon pays 
2018


11/08/2018 - 14:35
A CŒUR OUVERT
 

 
A CŒUR OUVERT
 
Par toutes ces années à trimer
Sans un jour seulement se reposer
Le cœur fatigué ne travaille qu’à moitié…
Les artères sont bouchées, les veines épuisées
Il n’en peut plus de pomper !
INFARCTUS… Terminé ?
 
Par la main gracile d’une infirmière
Un petit fureteur est passé dans l’artère
Révélant çà et là des dépôts bien gênants
Qu’on ne peut enlever avec un dissolvant
Se retire doucement laissant un écarteur
Et le sang bouillonnant fit battre le cœur.
VIE… Retrouvée !
 
Alice
11 Août 2018
 
10/08/2018 - 14:14
La Solitude ...



La Solitude       
 
C’est d’avoir peur de regarder devant soi 
C’est de passer des nuits d’horreurs 
Paralysée par l’incertitude 
C’est vouloir crier si fort quand personne ne vous entend 
C’est se craindre et trembler depuis déjà trop longtemps 
C’est s’oublier avec le temps et regretter d’avoir aimé autant 
C’est d’avoir peur qu’on ne vous voie plus 
comme avant.

La Solitude :

C’est souhaiter mourir à la pensée qu’il doit partir 
C’est essayer de se retrouver pour ne plus souffrir. 
C’est vouloir si fort être avec lui 
C’est rêver à l’infini suppliant un dernier sursis 
C’est refuser d’être consolée… 
Fermer les yeux et se voir immolée 
C’est ne pas comprendre autre chose que l’attente.

La Solitude :

C’est sentir qu’on mord dans votre chair 
C’est ne pas faire la différence entre le rêve et l’éphémère 
C’est ne savoir ni aimer, ni haïr, mais vouloir en finir 
C’est souffrir en silence 
C’est détester l’indifférence 
C’est vouloir se jeter à la mer pour le déraciner de sa chair 
Et ne plus jamais penser qu’un jour il vous a aimé.

La Solitude :

C’est vouloir mourir sans avoir au moins fait le tour de sa prison, 
C’est vouloir se pardonner toutes ses passions 
C’est refuser de se souvenir de tout ce qui vous a fait trembler  … 
Oublier ses émotions et sur sa souffrance ne plus mettre un nom 
Autre que le tien, en se disant peut-être encore qu’il m’appartient.

La Solitude :

C’est moi en survie 
C’est lui à l’infini .
C’est ne plus chercher à comprendre 
C’est se sentir blessée, fermer les yeux sur l’indifférence 
Pardonner pour ne pas regretter et lui garder sa confiance 
C’est réclamer son âme jusqu’au matin 
Puisqu’il la tient dans ses mains.
C’est vouloir lui crier je t’aime et ne plus se sentir soi-même 
C’est avoir envie de lui, fermer les yeux tristement 
En sachant qu’il est parti.

La Solitude :

C’est moi  …  c’est lui  … 
A sombrer dans l’oubli.

  (Auteure : Claire De La Chevrotière)
Ce commentaire a été modifié le 10/08/2018 à 14:16
10/08/2018 - 07:46
Poème Du Vendredi... Le Masque...
Extrait Des Fleurs Du Mal...


Le Masque
À Ernest Christophe, statuaire.
 
 Contemplons ce trésor de grâces florentines ;
Dans l’ondulation de ce corps musculeux
L’Élégance et la Force abondent, sœurs divines.

 
Cette femme, morceau vraiment miraculeux,
Divinement robuste, adorablement mince,
Est faite pour trôner sur des lits somptueux,
Et charmer les loisirs d’un pontife ou d’un prince.

 
- Aussi, vois ce souris fin et voluptueux
Où la Fatuité promène son extase ;
Ce long regard sournois, langoureux et moqueur ;
Ce visage mignard, tout encadré de gaze,
Dont chaque trait nous dit avec un air vainqueur...


« La Volupté m’appelle et l’Amour me couronne ! »
À cet être doué de tant de majesté
Vois quel charme excitant la gentillesse donne !
Approchons, et tournons autour de sa beauté.

Ô blasphème de l’art ! ô surprise fatale !
La femme au corps divin, promettant le bonheur,
Par le haut se termine en monstre bicéphale !

- Mais non ! ce n’est qu’un masque, un décor suborneur,
Ce visage éclairé d’une exquise grimace,
Et, regarde, voici, crispée atrocement,
La véritable tête, et la sincère face
Renversée à l’abri de la face qui ment.

 
Pauvre grande beauté ! le magnifique fleuve
De tes pleurs aboutit dans mon cœur soucieux ;
Ton mensonge m’enivre, et mon âme s’abreuve
Aux flots que la Douleur fait jaillir de tes yeux !

- Mais pourquoi pleure-t-elle ? Elle, beauté parfaite
Qui mettrait à ses pieds le genre humain vaincu,
Quel mal mystérieux ronge son flanc d’athlète ?

- Elle pleure, insensé, parce qu’elle a vécu !
Et parce qu’elle vit ! Mais ce qu’elle déplore
Surtout, ce qui la fait frémir jusqu’aux genoux.


C’est que demain, hélas ! il faudra vivre encore !
Demain, après-demain et toujours ! - comme nous !


09/08/2018 - 14:15
Brouillard .


 
Rêve d’un brouillard onirique de tendresse dans la langueur de vivre
 
Instants de douce mélancolie
Les rameaux se fondent
avec le marais gelé
L’air est un cocon
De soie
Muet
 
Dans un flou artistique l’âme
Vient toucher l’insondable
Où le ciel énigmatique
Vient se noyer
Trop près
D’elle
 
Rêve la naissance de tendresse d’un brouillard accueillant toute existence
 
Émotion jusqu’aux entrailles
Étrange dilution cérusée
L’atmosphère est fluide
Le vent qui se pose
Y vient
dormir
 
L’éclatante blancheur d’une fleur
S’égare sur les rives perdues
Le calme étreint le cœur
Un cristal de silence
Parfait
Tinte
 
Rêve d’un brouillard opalescent à cet instant  débordant de tendresse
 
 (Malices)
25/07/2018