Poésies,contes et légendes.

Par Yannick Fondin - 1 il y a 10 années 4 mois
21/07/2018 - 18:17
Poésie De Charles Trenet...
Image Magique & Fascinante D'Antan...

Je me souviens d’un coin de rue
aujourd’hui disparu,
mon enfance jouait par là,
je me souviens de cela.
il y avait une palissade ,
un taillis d’embuscades.
Les voyous de mon quartier
venait s’y batailler.
 A présent il y a un café,
un comptoir flambant qui fait de l’effet ;
une fleuriste qui vend ses fleurs aux amants
et même aux enterrements.
 Je revois mon coin de rue
aujourd’hui disparu,
je me souviens d’un triste soir ,
où le coeur sans espoir,
je pleurais en attendant,
un amour de quinze ans,
un amour qui fut perdu
juste à ce coin de rue.
 Et depuis j’ai beaucoup voyagé,
trop souvent en pays étrangers,
mondes neufs constructions ou démolitions,
vous me donnez des visions.
 Je crois voir mon coin de rue,
et soudain apparus
je retrouve ma palissade,
mes copains, mes glissades,
mon muguet de deux sous de printemps,
mes quinze ans… mes vingt ans ;
tout ce qui fut et qui n’est plus
tout mon vieux coin de rue.

Charles Trenet.

Ce commentaire a été modifié le 21/07/2018 à 18:34
20/07/2018 - 14:56
Légende de la tour aux Puces

Au moyen-âge l'empereur Charlemagne adorait la chasse. Il
chassait dans les environs de Thionville avec sa meute de 683 chiens.
Quand il retournait à Aix-la-Chapelle, les chiens restaient à Thionville.
 
Les chiens étaient couverts de puces et se grattaient sans arrêt.
Bien à l'abri dans les longs poils, les puces se multiplièrent et
envahirent la ville.Tous les Thionvillois se grattaient à leur tour. La
situation empirait tous les jours, alors les habitants décidèrent
d'envoyer un missi dominici à Charlemagne pour lui raconter ce qui se
passait.

Une puce s'était agrippée à l'envoyé et dès qu'il fut reçu
par l'empereur, elle sauta sur son nez et le piqua. Charlemagne cria
et comprit le problème. Cependant il ne pouvait pas tuer sa meute. Il
décida alors de faire construire une tour haute, trapue, énorme et
hermétique pour enfermer les chiens.



La tour aux Puces qui actuellement est un Musée à Thionville.
Ce commentaire a été modifié le 20/07/2018 à 14:56
19/07/2018 - 14:20
Saint Vincent et la linotte.

 Un jour que Saint-Vincent, patron des vignerons, se promenait
dans la région de Toul, il serait entré dans une maison d’où le
propriétaire était absent. Il y avait une cruche remplie de vin posée
sur la table. Le saint se sert un verre et commence à boire, quant
un oiseau entre par la fenêtre et se pose sur sa main.

Il lui dit :– Saint-Vincent, je suis la linotte, je veille sur la vigne et
les vignerons depuis toujours. Pourtant, je n’ai aucune récompense
pour mes services et mon chant. Les plumes du rouge-gorge sont
oranges sur sa poitrine, et celles du chardonneret sont multicolores,
mais moi, je reste grise.

 - Je ne peux pas faire grand-chose pour toi, linotte, répondit
Saint-Vincent. Mais en attendant, est-ce que tu veux un peu de vin ?
 L’oiseau se serait alors penché sur la cruche pour boire, mais il
aurait glissé et failli se noyer. Saint-Vincent l’aurait rattrapé juste
à temps. On dit qu’il serait alors apparu sur la poitrine de la linotte
une tâche rouge foncé, teintée de bleu et de gris, comme le vin
du pays de Toul. L’oiseau était enfin récompensé de ses efforts.

Ce commentaire a été modifié le 19/07/2018 à 14:21
18/07/2018 - 14:43
Une légende lorraine rattache à un épisode du déluge les belles colorations du martin-pêcheur.

Noé après avoir laché la colombe, charge l’oiseau bleu d’aller voir si la
terre reparaissait. Lorsque celui-ci quitta l’arche le matin, il s’éleva
un si grand vent, que pour ne pas être précipité dans l’onde, il prit
son essor vers le ciel et arriva bientôt dans le bleu du firmament où il
n’hésita pas à s’enfoncer : de gris qu’il était auparavant, son plumage
se colora de bleu.
Parvenu à une grande hauteur, il vit le soleil qui se levait bien loin
au-dessous de lui. Il dirigea son vol de ce côté pour le voir de plus
près. Plus il s’en approchait, plus la chaleur devenait vive. Les plumes
de son ventre commencèrent même à roussir et à prendre feu. Il se hâta
de venir l’éteindre dans les eaux qui couvraient la terre.
Mais il eut beau regarder, l’arche avait disparu, parce que Noé l’avait
démolie pour en faire une maison et des étables. L’oiseau se mit à
appeler Noé, en poussant des cris aigus.
 
Aujourd’hui encore, on le voit cherchant le long des rives s’il ne retrouvera pas
l’arche ou quelques-uns de ses débris. Il a conservé sur la partie
supérieure de son corps le plumage bleu de ciel qu’il a acquis dans le
firmament, et son ventre est encore tout roussi par suite de
l’imprudence qu’il a commise de s’approcher du soleil.
 
17/07/2018 - 10:54


...Constellations,Nébuleuses,Géantes rouges, Novas...
A des années lumières de ma galaxie,Je voyage:
"...Amas globulaire,
Amas ouvert,
Parallaxe..."
Je tombe à pic.
 Seule une naine blanche
Sort d'un trou noir.
Bizarre!
Le cosmos  est là,
Grand ouvert devant moi,
Et la voie lactée s'étend.
On parle de Parsec (3,6 années lumières)
_Cela m'étourdit!
...Bonheur indicible...
...Tant d'astres en mouvement!...
_Et moi, que suis-je?
_Qui a donné le déclic?...
On parle de mondes parallèles,
Matière, antimatière,
Monde, antimonde...
Théorie des cordes,
Que sais-je,
D'où venons nous,
Où irons nous après,
Qui sommes-nous
L'on s'y perd...
Un choc brutal me réveille
J'ai rejoint la terre
Au pied de mon lit.
_Sept heures sonnent,
Heure du lever!
_J'ai rêvé...

 
@copyright Marie-Hélène
Illustration Google.

16/07/2018 - 08:22
    

" Amie à Amie "

Amie ... par-delà la frontière
J'entends ce doux violon
Vibrant jusqu'à ma chaumière
Portant ses notes à l'unisson.

Ton écriture devient ballet ...
Ta plume écrit en arpèges ...
Sa lecture passe par l'archet
Jouant la mélodie des solfèges.

Ton grand coeur écrit ce livre
Jacqueline, sans jamais s'arrêter,
Sans perdre haleine, tu es ivre
De tes mots ... du verbe Aimer.

Tu as tant et tant de choses à me dire ...
Que ton livre d'or n'est pas assez grand
Pour recevoir tout ce que tu as à écrire
En dialecte Acadien ou patois Normand.

Grande pour moi ..., est ta tendresse ...
Dans un même élan, nos deux coeurs
Vibrent et nous portent jusqu'à l'ivresse
Par la richesse de tes mots salvateurs.


 MARYLAURFABI
Maryvonne.


15/07/2018 - 18:46
UNIR



 
Au-dessus de l'horizon aux collines brunies, 
Le soleil, cette fleur des splendeurs infinies,
Se penchait sur la terre à l'heure du couchant;
Une humble marguerite, éclose au bord d'un champ,
Sur un mur gris, croulant parmi l'avoine folle,
Blanche, épanouissait sa candide auréole;
Et la petite fleur, par dessus le vieux mur,
Regardait fixement dans l'éternel azur,
Le grand astre épanchant sa lumière immortelle.
"Et moi, j'ai des rayons aussi!" lui disait-elle.
Granville, juillet 1836.
 

Victor Hugo, Les Contemplations
 

Ce commentaire a été modifié le 15/07/2018 à 18:47
15/07/2018 - 07:44
Poème En Hommage à deux Amies...
Qui Nous Ont Quitté...Le 16 Juillet 2016 -



“L’Arbre Et La Graine”.
Quelqu’un meurt, et c’est comme des pas qui s’arrêtent.
Mais si c’était un départ pour un nouveau voyage ?
Quelqu’un meurt, et c’est comme un arbre qui tombe.
Mais si c’était une graine germant dans une terre nouvelle ?
Quelqu’un meurt, et c’est comme une porte qui claque.
Mais si c’était un passage s’ouvrant sur d’autres paysages ?
Quelqu’un meurt, et c’est comme un silence qui hurle.
Mais s’il nous aidait à entendre la fragile musique de la vie ?


Benoît Marchon

Ce texte est parfois attribué à Charles Péguy. S'agirait il plutôt d'une traduction (par Charles Péguy ?) d'un texte de Henry Scott Holland intitulé "Death is nothing at all", lui-même inspiré d'un écrit de Saint-Augustin.
Musique interprétée par Kitaro - Rosa Mystica - (Peace On Earth)

La mort n'est rien

La mort n'est rien,
je suis seulement passé, dans la pièce à côté.

Je suis moi. Vous êtes vous.
Ce que j'étais pour vous, je le suis toujours.

Donnez-moi le nom que vous m'avez toujours donné,
parlez-moi comme vous l'avez toujours fait.
N'employez pas un ton différent,
ne prenez pas un air solennel ou triste.
Continuez à rire de ce qui nous faisait rire ensemble.

Priez, souriez,
pensez à moi,
priez pour moi.

Que mon nom soit prononcé à la maison
comme il l'a toujours été,
sans emphase d'aucune sorte,
sans une trace d'ombre.

La vie signifie tout ce qu'elle a toujours été.
Le fil n'est pas coupé.
Pourquoi serais-je hors de vos pensées,
simplement parce que je suis hors de votre vue ?
Je ne suis pas loin, juste de l'autre côté du chemin.

In Memoriam
Qu'elles Reposent En Paix Au Paradis Des Poètes...

Ce commentaire a été modifié le 15/07/2018 à 07:48
14/07/2018 - 14:45


Ma France

Français je suis, je m'en vante,

Et très haut, très clair, très fort,

Je le redis et le chante.


Oui, je suis Français d'abord.

Mais, n'ayez soupçon ni doute,

Pour le loyal que je suis,

La France, où mon âme est toute,


Ma France, c'est mon pays.

Ma France, l'intime France,

C'est mon foyer, mon berceau,

C'est le lieu de ma naissance,

Dans ce qu'il a de plus beau ;


13/07/2018 - 10:18


Chagrin

Quatre murs…et ma peine
Sans sourire, sans ma reine
Rien que moi.

Quatre murs … et ma nuit
Aucune paix, aucune vie
Toujours toi.

Un bonheur … point de nid
L'oubli s'ensuit
Seul sans toi.

Quatre murs…et mon rêve
Sans écart et sans trêve
Et si toi ...

Bertino le Pascalois