C’était un soir de Noël comme on en voit sur les images. Sur la route, un petit ramoneur marchait à grands pas. La neige durcie criait sous ses semelles, et il marchait vite, portant sur le dos sa hotte; mais on aurait cru plutôt qu’il portait des ailes, tant sa démarche était légère.
Il se dirigeait droit vers le village, dont les lumières au loin semblaient promettre bon accueil au vagabond. Les lumières mentaient pourtant, car les gens de ce pays étaient avares et durs et, à cause de cela, on appelait leur village Maucoeur, qui veut dire mauvais coeur. Mais le ramoneur, sans doute, ne le savait pas. Arrivé à la première maison, qui était une belle ferme, il s’arrêta, leva le bras pour saisir le heurtoir de la porte.
La porte de la maison s’ouvrit brusquement. Et un grand et gros homme parut sur le seuil. Par la porte ouverte, on voyait flamber le feu, et une bouffée d’air chaud, qui sentait la dinde rôtie et le boudin grillé avec des pommes, vint caresser le ramoneur au visage.
– c’est un petit ramoneur qui a froid, et qui a faim. Donnez-moi une place au coin du feu, un morceau de pain et je ramonerai vos cheminées.
– Au diable ! dit le fermier en refermant la porte. Allez mendier ailleurs. Nos cheminées n’ont pas besoin qu’on les gratte.
Le ramoneur remonta sa hotte d’un coup d’épaule et s’en fut à la deuxième maison. C’était celle de l’épicière. Sa boutique était fermée, mais on entendait rire dans la pièce à côté et il y avait de la lumière. Quand le ramoneur frappa, il se fit un silence; puis une grande fille, longue et jaune comme une chandelle, passa son visage par l’entrebaillement de la porte.
– Que voulez-vous ? dit-elle.
– C’est un petit ramoneur qui a froid et qui a faim.
La porte, brusquement, lui claqua au nez, pas si vite cependant qu’il n’eût le temps d’apercevoir sur la table un beau gâteau glacé de rose éclairé par des bougies. Le ramoneur remonta sa hotte et continua sa tournée; il alla de maison en maison, frappant à toutes les portes et chassé de partout. Et, quand la porte de la dernière maison se fut refermée sur lui avec une injure, il se tourna vers le village, en secouant tristement la tête :
– Maucoeur, dit-il à voix haute, l’épreuve est faite, tu es un méchant village.
Et il levait la main dans un geste de malédiction, lorsqu’il sentit qu’on le tirait par la manche. Il baissa les yeux. Une petite fille était devant lui, toute blonde et pâle, et l’air hésitant :
– Monsieur le ramoneur, dit-elle, j’ai entendu que vous cherchiez un gîte et qu’on vous chassait. Voulez-vous venir chez nous? Ce n’est ni beau, ni grand, mais vous dormirez du moins à l’abri du vent, et je trouverai bien pour vous un croûton de pain et une tranche de lard.
Le ramoneur à ces mots sourit, et parut si beau sous la suie qui recouvrait son visage, que la petite, émerveillée, n’osa souffler mot.
– Les méchants, cette nuit, mangeront du pain noir, murmura-t-il comme pour lui-même, mais les bons mangeront du pain blanc.
Et, se tournant vers la petite fille :
– Conduis-moi chez toi, dit-il d’une voix douce comme un chant.
Il lui prit la main et elle le guida vers une maison qui n’avait qu’un fenêtre, et la maison était si petite et la fenêtre si obscure qu’on pouvait passer devant dix fois sans les voir.
– Mère, dit joyeusement la petite fille en entrant, le ramoneur veut bien venir chez nous.
Une femme qui se chauffait à un feu de braises se retourna, montrant un visage pâle mais très doux.
– Si j’étais riche, dit-elle, petit ramoneur, il y aurait pour toi de la brioche et du vin sucré, et tu dormirais sur un matelas de laine fine. Hélas ! je ne puis t’offrir que du pain dur, un peu de lard rance et une couche de paille; Mais c’est de bon coeur que je te les offre. Assieds-toi près du feu, repose-toi et mange.
– Pas avant d’avoir payé mon écot, dit le ramoneur. Je veux ramoner votre cheminée. Vous avez là un feu qui ne chauffe pas.
– Si j’avais de belles bûches, il chaufferait davantage, répondit la femme avec un triste sourire. Mais le feu est pauvre comme la maison.
– Laissez-moi faire, dit le ramoneur.
Et il disparut soudain dans la cheminée.
Pendant ce temps, la dinde avait achevé de rôtir dans la première ferme où le ramoneur avait frappé. On la posa sur la table, et le fermier, pour la découper, prit son couteau. Quelque chose de noir, tout à coup, se posa sur sa main.
– Tiens ? fit-il, étonné, une mouche en cette saison ?
Mais voilà qu’il en vint une autre, puis une autre, puis une autre, un vrai nuage qui s’envolait de la cheminée.
– C’est de la suie, pardi ! fit la fermière.
Le pain, déjà, en était tout noir ! La dinde en était criblée, et bientôt le nuage devint si épais que tous durent se précipiter au dehors, en danger d’être suffoqués. » Au moins, si ce ramoneur de malheur était encore là ! » s’écria le fermier.
En gesticulant, il se heurta à la grande fille de l’épicière, qui toussait, crachait, et toute la famille derrière elle, se lamentait sur le beau gâteau rose tout gâté par la suie. Et, de tous côtés, les gens sortaient de leurs maisons où pleuvait la suie, en réclamant le ramoneur.
– Je l’ai vu chez la veuve, dit une voix.
Tous, aussitôt, se précipitèrent vers la petite maison : ce qu'ils virent les cloua sur place, bouches muettes. De ramoneur, point. Et, là aussi, des flocons de suie volaient par la pièce. Mais, en se posant sur les murs, ils y tissaient une tenture couleur de soleil qui tombaient sur le sol, et on voyait briller un beau parquet verni ...
Un flocon plus gros que les autres s’abattit en tournoyant, et on vit se dresser à la place où il était tombé une table chargée du plus succulent des soupers. Puis les flocons noirs tombèrent dans le tablier de la petite fille, et ce furent des bonbons, des gâteaux et des jouets si beaux qu’ils ne pouvaient venir que du ciel ; et dans le tablier de la maman, ce furent des pièces d’or en cascade. Enfin, de grosses bûches s’empilèrent dans le foyer et lancèrent en s’enflammant une lueur si triomphante sur toutes ces belles choses, que les assistants tombèrent à genoux en criant : » Noël ! Noël !
C'est la fin de la saison des champignons. Mais ce n'est pas une raison pour arrêter de se moquer de ceux dont l'aspect externe présente des particularités prêtant au sarcasme. Voici donc les champignons les plus étranges, afin de s'instruire en s'amusant et d'arrêter de manger n'importe quoi sous prétexte que ça a une tête rigolote.
Anthurus d’Archer(Anthurus Archeri) : croisement improbable entre un poulpe en fin de vie et une étoile de mer communiste (cette couleur ostensiblement rouge ne trompe personne, camarade champignon.) ce basidiomycète attire les mouches grâce à un subterfuge morbide consistant à reproduire la décomposition cadavérique. Inutile de préciser qu'il ne se mange pas.
Dame voilée (Dictyophora indusiata) : appelé aussi "Phallus voilé" par les esprits les plus mal tournés, ce champignon en habits du dimanche est vendu comme aphrodisiaque en Asie.
Clathre grillagé (Clathrus Ruber) : encore un champignon qui blaire la mort pour attirer les mouches (et les nécrophiles). Appelé aussi Coeur de Sorcière, il est particulièrement recommandé pour les pratiques occultes.
Hydnellum Peckii : vraisemblablement en pleine crise d'adolescence, à en juger par sa surface acnéique, ce champignon dont la laideur n'appelle pas le câlin ne se mange pas. Tu m'étonnes.
Géastre en chausse (Geaster saccatum) : ce champignon trop kikinou ne se mange pas, en revanche il est adepte de certaines pratiques hard core puisqu'il n'hésitera pas à vous cracher des spores au visage.
Pézize orangée (Aleuria Aurantia) : cet ascomycète bling bling se distingue par sa couleur flashy et sa forme design. Le Philippe Stark du champignon.
Yarsagumba (Cordyceps Synensis) : la Rolls des champignons. Ce truc en forme de vermicelles résultant du parasitage d'une chenille par un champignon se négocie entre 4000$ et 8000$ le kilo. Nous vivons donc dans un monde où la mycose de chenille vaut à peu près 4 plaques. Voilà voilà.
Le doigt du mort/doigt de Satan (Xylaire Polymorphe) : il n'est pas excessif de dire que cet ascomycète à l'instinct grégaire ne ressemble à rien, si ce n'est à un étron. On comprendra aisément que dans de telles conditions, il soit dépourvu de tout intérêt culinaire.
La crinière du Lion (Hericium Erinaceus) : Ce n'est qu'en Amérique du Nord qu'on retrouve ce champignon qui forme ce qui ressemble à un belle barbe blanche, où à la crinière qui lui a conféré son surnom. Il se développe sur les troncs des feuillus et se révèle... parfaitement comestible !
La vesse de loup (de la famille des Basidiomycota) : Bien connu en France, cet amusant champignon, qui peut atteindre 30 cm de diamètre, se développe sans chapeau mais en boule. Des spores se développent en son coeur. Frais, il est comestible et ne se perce pas. Avec le temps, il se rempli d'air et, avec ses spores, il peut être éclaté par quelques goûtes de pluie lourdes. Alors, ses spores se dispersent .
Le Mutinus Caninus (de la famille des Phallaceae) : Les scientifiques en charge de nommer les champignons ne s'embarrassaient pas des conventions, et savaient appeler un chat, un chat... Ou plutôt dans ce cas, ce qui ressemble à un sexe de chien... Unsexe de chien en latin. Se retrouvant en Europe, Asie et en Amérique duNord Est, il est décrit pour la première fois dans les années 1700. Le Mutinus Caninus se présente au départ comme un petit oeuf caché sous la mousse, mais en quelques jours, il atteint sa taille maximale et son bout se couvre de spores odorantes et colorées marron qui attirent les insectes, aidant ainsi sa dispersion.
La fausse Morille, ou Champignon Cerveau (Gyromita Esculenta) : Son chapeau ressemble à une cervelle, et sa ressemblance avec la Morille est frappante. Pourtant, cru, il est mortel à la consommation. En Scandinavie, on le prépare en le faisant bouillir et il devient alorsun met de choix. Mieux vaut bien maîtrisé la recette, car une étude polonaise de 1971 le rend responsable de 23% des morts dus à une ingestion de champignon toxique.
Ce commentaire a été modifié le 15/11/2019 à 22:03
A cette époque de l’année, quand les températures chutent dans l’hémisphère nord, les étourneaux sansonnets offrent un spectacle grandiose. En dépit de leurs prouesses de haute voltige, ces bruyants volatiles sont loin de faire l’unanimité auprès des amoureux des oiseaux. En automne ils se rassemblent en nuées comme ici, à Blackpool en Angleterre. A l’aube, les étourneaux sansonnets se réunissent en masse et virevoltent tous ensemble formant un nuage hypnotisant d’ailes battantes. On appelle ce comportement " des murmurations ". On pense que les oiseaux y ont recourt pour se réchauffer les uns les autres et éloigner les prédateurs comme les aigles et les faucons.
Pourquoi les Américains mangent la dinde lors de Thanksgiving ?!!
Comme il est célébré aux États-Unis, la fête de Thanksgiving s’articule généralement autour d’un repas copieux. Les plats typiques comprennent la farce au pain, les pommes de terre, la sauce aux canneberges, la tarte au potiron et surtout la dinde. Comment la dinde est-elle devenue la pièce maîtresse de cette fête ?
On suppose souvent que le menu de Thanksgiving d’aujourd’hui a été créé à l’occasion d’un événement communément appelé le «premier Thanksgiving».Il existe en effet des preuves d’un repas partagé entre les colons pèlerins de la colonie de Plymouth (dans l’actuel Massachusetts) et les Indiens de Wampanoag locaux à la fin de 1621 Mais rien n’indique que la dinde ait été servie.Pour la viande, les Wampanoag apportaient des cerfs et les pèlerins des « oiseaux » sauvages. Strictement parlant, ces oiseaux pouvaient être des dindes, originaires de la région, mais les historiens pensent qu’il s’agissait probablement de canards ou d’oies. De plus, les pèlerins ne semblent pas avoir considéré ce repas comme une étape digne d’une commémoration spéciale. Aucune référence au XVIIe siècle n’existe au-delà d’une lettre écrite par le colonel Edward Winslow de Plymouth . .
Pour les pèlerins, remercier pour la récolte d’automne n’était pas un nouveau concept. En tant que tradition ayant des racines dans les festivals de récolte européens et les observances religieuses chrétiennes, les «journées d’action de grâce» étaient assez courantes chez les colons de la Nouvelle-Angleterre. Tout au long de l’ère coloniale américaine, les communautés ont organisé leurs propres célébrations non officielles de l’Action de grâce et peu de gens les ont associées aux colons de Plymouth. . Au tournant du 19ème siècle, cependant, la dinde était devenue un plat populaire à servir dans de telles occasions. Il y avait plusieurs raisons à cela. Tout d’abord, l’oiseau était plutôt abondant. Un expert a estimé qu’il y avait au moins 10 millions de dindes en Amérique au moment du contact avec l’Europe.
Deuxièmement, les dindes d’une ferme familiale étaient presque toujours disponibles pour l’abattage. Alors que les vaches et les poules vivantes étaient utiles tant qu’elles produisaient du lait et des œufs, respectivement, les dindes n’étaient élevées que pour leur viande et pouvaient donc être facilement tuées.
Troisièmement, une seule dinde était généralement assez grande pour nourrir une famille.
Néanmoins, les dindes n’étaient pas encore synonymes de Thanksgiving. Certaines personnes ont attribué à A Christmas Carol (1843) de Charles Dickens l’idée de renforcer l’idée de la dinde comme repas de fête.
Mais un autre écrivain, Sarah Josepha Hale , a joué un rôle sans doute plus important. Dans son roman Northwood de 1827 , elle consacre un chapitre entier à la description d’un Thanksgiving de la Nouvelle-Angleterre, avec une dinde rôtie «placée en tête de la table».
À peu près au même moment, elle commence également à faire campagne pour que Thanksgiving devienne un ressortissant national. des vacances aux États-Unis, qui selon elle contribueraient à unifier le pays alors qu’il basculait vers la guerre civile. Ses efforts ont finalement porté leurs fruits en 1863 avec une proclamation présidentielle d’Abraham Lincoln.
Au moment où Thanksgiving devenait une fête officielle des États-Unis, une mythologie nationale se formait autour d’elle. Un recueil d’écrits de Pilgrim datant de 1841 faisait référence au repas décrit par Winslow comme étant «le premier Thanksgiving».
Bien que Winslow ne mentionne pas spécifiquement la dinde, son compatriote, le colonel William Bradford faisait référence à un « grand magasin de Dindes sauvages » à Plymouth cet automne, dans un journal réimprimé en 1856. En peu de temps, les liens culturels entre pèlerins, dindes et Thanksgiving devinrent un élément indissociable de l’éducation des écoliers américains.
D’un point de vue plus pratique, la dinde est également restée relativement abordable. Bien que le dindon sauvage ait été considéré comme une espèce en voie de disparition au début du XXème siècle, sa population se chiffre à nouveau par millions.
En outre, les pratiques de reproduction modernes ont permis de rendre les dindes plus grandes et moins chères que jamais, leur permettant ainsi de conserver leur place sur la table de Thanksgiving.
L’incroyable histoire du violon perdu estimé à 290 000 € ...C’est l’histoire folle du jour, avec en prime, un happy ending !
Un brin étourdi, un musicien britannique a tout simplement oublié un véritable morceau d’Histoire, dans un train reliant Londres à la ville d’Orpington. En effet, le soliste, Stephen Morris de son nom, a laissé derrière lui un violon vieux de près de 300 ans en descendant du train.
L’instrument, fabriqué par le luthier David Tecchler en 1709, a été estimé à hauteur de… 290 000 euros, rien que ça. On comprend la réaction du musicien ayant joué dans les bandes sons du Seigneur des Anneaux ou encore James Bond, quand il déclare se sentir “comme amputé du bras”.
Sauf que la tournure des évènements s’est avérée surprenante pour l’intéressé, à qui on conseille d’ailleurs d’aller jouer au loto ! Effectivement, 2 semaines après sa perte, l’instrument a été retrouvé et rendu à son heureux propriétaire. Grâce aux vidéos de surveillance, le suspect du vol, formellement identifié, a rendu de son gré l’objet précieux à son propriétaire en mains propres, sous les yeux de la police.
La traditionnelle baguette de pain, symbole de l'identité française, remonte à la Révolution. Le 15 novembre 1793 (26 brumaire An II selon le calendrier républicain), un décret de la Convention stipule que tous les Français doivent manger le même pain : « La richesse et la pauvreté devant également disparaître du régime de l'égalité, il ne sera plus composé un pain de fleur de farine pour le riche et un pain de son pour le pauvre.
Tous les boulangers seront tenus, sous peine d'incarcération, de faire une seule sorte de pain : "Le Pain Égalité".
En 1856, Napoléon III, à son tour, tente de réglementer la taille et le poids du pain : 40 cm et 300 g environ. La baguette, aussi appelée flûte ou petite selon les régions, se généralise après la Seconde Guerre mondiale. D'une longueur de 80 cm et d'un poids de 250 g, son prix a été fixé par arrêté préfectoral jusque dans les années 1980, avant d'être laissé à la discrétion des boulangers.
Cette nouvelle roue connectée permet de changer n’importe quel vélo en vélo électrique.
Simple à installer, elle a une autonomie allant de 50 à 70 km.
— C’est lors de la 4e édition du salon Autonomy à la grande halle de la Villette que cette innovation a été présentée. Cette roue, disponible dans différentes tailles, permet le recyclage à moindre coût d’une bicyclette… en vélo électrique !
Transformer les bicyclettes usagées en vélos électriques, c’est le défi que s’est lancé Teebike, la roue électrique et connectée. Déjà commercialisée notamment en Amérique du Sud et en Asie, elle débarque enfin en France. Cette brillante idée a émergé de l’esprit de son concepteur,Laurent Durrieu, alors qu’il contemplait les décharges de vélos électriques en Chine. « Je me suis dit qu’il fallait arrêter ce gâchis, a-t-il notamment déclaré.
Comme beaucoup de gens gardent leurs vieux vélos, j’ai cherché comment transformer ces bicyclettes pour les rendre électriques. » Et si vous avez peur de ne pas être à la hauteur de la tâche, pas d’inquiétude : Teebike remplace simplement une roue avant et ne nécessite aucun câble ou aucun outil pour être installée, ce qui rend son montage facile et à la portée de tous. Universelle, elle s’adapte à un maximum de vélos, à la seule exception des vélos de course. Grâce à l’application mobile, elle transforme le téléphone de l’utilisateur en tableau de bord et lui offre le choix entre trois vitesses, en fonction de ses besoins.
La roue promet une autonomie de 50 à 70 kilomètres, et pèse environ 6 kilos. Enfin, le prix de la roue Teebike est très avantageux par rapport à un vélo électrique : 700 €, contre environ 1000 € à 1200 €pour une bicyclette électrique. En plus, elle est éligible aux aides dela Ville de Paris pour la mobilité électrique, qui s’élèvent à 400 €.
Une initiative qui, on l’espère, devrait encourager le recyclage des vélos usagés, tout en continuant de réduire notre empreinte carbone…
Ce commentaire a été modifié le 15/11/2019 à 14:22
Si la grisaille du mois de novembre vous donne les blues, évadez-vous vers l’Inde, le Laos, le Mexique ou encore le Pérou afin de découvrir ces 5 événements hors du commun!
1. Découvrir le Laos Dès novembre, et ce jusqu’au mois de mars, c’est la saison sèche qui commence au Laos. Ainsi, moins d’humidité et des températures supportables sont offertes aux visiteurs. C’est donc le moment qu’il faut choisir pour aller apprécier la douceur et le sourire laotiens et pour découvrir ses temples, ses marchés, ses grottes, ses ethnies d’origine khmer et sa nature luxuriante encore peu touchée par le tourisme.
2. Foire aux chameaux de Pushkar, Inde Du 10 au 20 novembre, de 10 000 à 20 000 bêtes sont vendues ou échangées. Les chameaux sont alors maquillés, parés de colliers et garnis de fleurs. La gigantesque mela (le rassemblement) a lieu dans la plaine de sable située au sud de la ville de Pushkar, qui se transforme pour l’occasion en un formidable campement. Des courses et des concours de chameaux sont également organisés.
3. Diwali, Inde La fête du Diwali, aussi appelée fête des Lumières, est une célébration hindoue, célébrée par les communautés du monde entier. Cette fête nationale célèbre le retour de Rāmā dans son royaume avec sa femme Sītā. Des milliers de petites lampes illuminent les rues et les bâtiments pour indiquer le chemin à Rāmā, qui rentre d’exil après sa victoire sur le démon Rāvana.
Comme c’est aussi le début de la nouvelle année hindoue, les maisons et les rues brillent de mille et une lanternes. La fête des Lumières est particulièrement spectaculaire à Mumbai, où les illuminations sont de toute beauté, et où plusieurs feux d’artifice sont lancés.
4. Dia de los Muertos, Mexique Le jour des Morts est une fête typique de la culture mexicaine qui s’observe aussi dans le sud-ouest des États-Unis. Cette fête se distingue des autres fêtes des Morts chrétiennes par le caractère festif de certaines traditions et par la réalisation d’autels privés dédiés aux morts et couverts d’offrandes, d’objets, de fleurs, de bougies et de nourriture. Le premier jour, du 31 octobre au premier novembre, est consacré aux « angelitos » (enfants morts): des autels leur sont dédiés dès le midi du 31 octobre, et un goûter traditionnel sucré leur est offert à 19 h.
5. Fête de Puno, Pérou Les 5 et 6 novembre, la ville de Puno, capitale folklorique du Pérou, célèbre l’arrivée des fondateurs de la lignée des Incas, Manco Cápac et Mama Ocllo. On y célèbre la naissance du monde inca sur les bords du lac Titicaca avec des danses, le sacrifice d’un lama ou d’un alpaga ainsi qu’un immense défilé de plusieurs heures.
Ce commentaire a été modifié le 14/11/2019 à 21:31
La vanille, cette orchidée au nom exotique, a une longue histoire. Bien longtemps avant l'arrivée des Européens au Mexique la vanille était utilisée par les Aztèques. Les Aztèques connaissent et apprécient la vanille qu'ils appellent tlilxochiti, ce qui signifie gousse noire, ils l'utilisent pour parfumer le cacao.
Le Mexique garde le monopole de la vanille pendant le XVIIe et le XVIIIe siècle. La vanille fait son apparition à la cour d'Espagne dès le début du XVIe siècle, elle est aussi appréciée en France ou Louis XIV succombe à son arôme. L'introduction de la vanille Bourbon s'est faite en trois temps, à partir de trois lieux différents : en 1819, elle vient de Cayenne,en 1820, elle vient de Manille et en 1822, elle vient du Muséum de Paris.
On distingue deux types de vanilleraies : Les vanilleraies de vocation (en sous-bois), la culture se fait grâce à l'utilisation comme tuteurs des essences de la forêt : vacoas, avocats marrons, filaos, goyaviers, jamrosa.....
Les vanilleraies intercalaires (complémentaires), elle désigne la culture en pleine lumière en association avec la canne à sucre créant le micro-climat idéal, ombrage en saison chaude et protection du vent.
Il existe aussi la culture sous ombrière, les cultivateurs assurent le bouturage, contrôlent ou assistent le bon accrochage et veillent à replier la liane de telle façon que les futures gousses se trouvent à hauteur d'homme.
Les premières fleurs s'épanouissent vers la mi-septembre, la floraison se poursuit jusqu'au mois de décembre. Les fleurs naissent par grappes à l'aisselle des feuilles, chaque grappe contient 15 à 20 fleurs, chaque fleur s'épanouit l'une après l'autre et ne dure qu'un seul jour. On prend les fleurs les plus belles, sur chaque grappe, on choisit 6 à 7 fleurs, on laisse rarement plus de quatre grappes par liane.
La fécondation naturelle n'est pas possible sur l'Île, elle est réalisée naturellement dans la région d'origine de la vanille par des insectes dugenre Melipona, sortes d'abeilles sociables, mais absentes à Bourbon.Cependant il reviendra à un jeune esclave créole Edmond Albius de découvrir le plus procédé opératoire, procédé utilisé aujourd'hui dans le monde entier.
La fécondation se fait par temps sec, démarre au lever du jour pour se terminer à 11 heures, jamais l'après-midi à cause du soleil, la fécondation a pour but de mettre le pollen en contact avec le pistil. Lesavoir-faire réclame dextérité, souplesse et rapidité, ce travail à la Réunion est l'oeuvre des femmes. Une bonne ouvrière peut féconder entre 1.000 et 1.500 fleurs par jour, pour pratiquer la fécondation artificielle, on utilise une épine de citronnier, une pointe de bambou, une nervure dorsale appelée 'nic" autrefois de cocotiers, de palmistes ou de lataniers.
Six semaines après la pollinisation, le fruit appelé gousse apparaît, atteint sa taille adulte, la gousse atteint sa maturité entre le cinquième et le neuvième mois. La récolte a lieu entre juin et septembre, période très délicate,cueillie trop tôt la gousse séchera difficilement, trop tard elle se fend.
Quand approche la maturation la gousse perd son brillant; sa couleur vert clair, son extrémité encore appelée queue, prend une teinte jaunâtre. Il convient de cueillir la gousse quand la couleur jaune pâle de la queue va aller en se dégradant vers l'autre extrémité, la tête. Les conditions dans lesquelles la récolte s'est faite détermineront la qualité de la production.
L'échaudage : Cette opération consiste à immerger dans une eau chaude entre 60° et 65° des paniers contenant les gousses. A chaque plongée la cuve reçoit deux paniers d'osier contenant chacun environ 30 kg de vanille. L'immersion dure 3 minutes, phase délicate, elle a pour but d'arrêter toute végétation dans les pousses. L'échaudage provoque la sortie de corps gras des gousses.
Une fois échaudées, les gousses sont placées dansde grandes caisses capitonnées de couvertures de laine pour éviter toute déperdition de chaleur. Ces caisses recouvertes de couvertures, ladurée de cette opération appelée étuvage varie de 12 à 14 heures, la gousse change de teinte et prend une couleur noir-chocolat.
Le séchage : Plusieurs étapes, au four, au soleil et à l'ombre, les deux dernières sont entrecoupées par une opération de triage. Au four: les gousses sont mises sur des claies, empilées sur des chariots et placées à l'intérieur d'un four à 65°, 3 heures par jour, pendant 7 jours.
Au soleil, disposées en couches minces sur des claies, elles sont exposées au soleil 3 à 5 heures par jour durant une semaine, les gousses vont perdre leur eau et devenir plus souple.
A l'ombre, placées sur des claiesdans un local aéré, phase la plus longue un mois, exige soin et surveillance.
Le triage, permet de séparer les gousses en fonction de leur taux d'humidité, les vanilles industrielles vont directement dans les malles, les vanilles ménagères subiront le séchage à l'ombre.Le miseen malle , elle va durer 8 mois, les malles sont en bois et garnies de papier sulfurisé. C'est au cours de ce séjour que le parfum apparaît, l'arôme apparaît donc tardivement, les malles seront contrôlées une fois par semaine, pour vérifier le taux d'humidité, les gousses moisies seront retirées.
Mesure et classement vont permettre de réaliser le calibrage des gousses. Le mesurage : à qualité égale, ce qui fait la valeur commerciale de la vanille c'est sa longueur, on utilise une bande de papier divisé en centimètres, chaque division correspond à un casier, où la gousse est envoyée.Le classement : il fixe les normes auxquelles doit se soumettre la vanille destinée à l'exportation.
Le conditionnement : Une fois le mesurage et le classement terminés, on confectionne des paquets, appelés bottes avec des gousses de même longueur, elles sont emballées dans des caisses garnies de papier sulfurisé. La répression des fraudes vérifie la conformité des produits,appose des scellés sur les caisses. Les scellées seront levés un mois plus tard, si la vanille n'a subi aucun dommage, l'autorisation de vendre est accordée.
Ce commentaire a été modifié le 14/11/2019 à 14:32
Raymond Poulidor, géant du cyclisme français, est décédé à l'âge de 83 ans
L'ancien champion de cyclisme Raymond Poulidor, huit fois sur le podium du Tour de France, est décédé le mercredi 13 novembre à l'âge de 83 ans.
Raymond Poulidor le 14 février 2016.
C'est un monument du cyclisme français qui nous a quitté. Raymond Poulidor, vainqueur de 7 étapes sur le Tour de France, course à laquelle il a terminé huit fois sur le podium, est décédé ce mercredi 13 novembre à l'âge de 83 ans. Originaire de la Creuse, l'ancien champion avait déjà été hospitalisé en raison d'une grande fatigue , en octobre 2019.
"Poupou" comme on l’appelait a marqué l'histoire du Tour de France, malgré son image d'"éternel second". En effet, en 14 participations (entre 1962 et 1976), il a terminé huit fois sur le podium sans jamais gagner ni même porter le maillot jaune .Il a tout de même remporté le Tour d'Espagne en 1964, ainsi que les Classiques Milan-San Remo en 1961 et la Flèche wallonne en 1963.
À son immense palmarès, on peut également ajouter deux Paris-Nice (1972 et 1973) et deux Critérium du Dauphiné libéré (1966 et 1069). Après 18 saisons au plus haut-niveau, Poulidor s'était retiré du peloton en 1977. Depuis quelques années, il intervenait sur le Tour de France avec la banque LCL, partenaire du maillot jaune.
Hospitalisation en octobre 2019 C'est justement après la Grande Boucle 2019 que l'état de santé de l'ancien champion a commencé à se détériorer. En octobre 2019, il avait dû être hospitalisé à Saint-Léonard-de-Noblat (Nouvelle-Aquitaine), en raison d'une "grande fatigue", selon son épouse.
D'où vient son surnom "Poupou" ?
Retour sur ses débuts et l'origine de son surnom.
Pour bien comprendre cette certaine idée de la France et le phénomène "Poupou", il faut remonter à l'année 1959. Raymond Poulidor, alors parfaitement inconnu hors de son Limousin natal, s'offre le luxe de mener la vie dure aux cracks du peloton dans une course baptisée "Le Bol d'or des Monédières", en Corrèze.
Puisque le jeune Raymond n'était pas très loin de chez lui, des copains du club de vélo, des voisins de la ferme louée par ses parents - modestes métayers sur les terres proches de Masbaraud-Mérignat dans la Creuse, Domaine de la Goutte, avant qu'ils émigrent à une vingtaine de kilomètres de là, à Champnétery, en Haute-Vienne -, tous se sont déplacés avec des pancartes "Vas-y Poulidor".
Fin de ce critérium. Un champion, Louison Bobet, trois fois vainqueurs du Tour de France (1953, 1954, 1955), amusé, excédé mais curieux aussi, demande à son entourage : "Maisqui est donc ce Poulidor ?" Voilà le début de l'histoire du roman d'un petit Français modeste et courageux, magnifié dès la ligne de départ de sa carrière par le talentueux Emile Besson, journaliste sportif à L'Humanité et miroir du cyclisme : c'est lui l'inventeur du célèbre "Poupou", lancé alors dans L'Echo du Centre.
"Poupou" va fleurir sur tous les chemins et dans tous les cœurs des Français. "Monsieur Poulidor, vous portez un nom qui devrait plaire, un nom en or", lui glisse Antonin Magne, ancien grand champion lui-même et directeur sportif de la célèbre équipe Mercier. Ce conseil avisé n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd. Sans jamais gagner le Tour de France, "Poupou" a toujours su faire fructifier sa carrière, et avec les intérêts.
Ce commentaire a été modifié le 13/11/2019 à 15:15
LE MIRACLE DES CHEMINEES ...
C’était un soir de Noël comme on en voit sur les images. Sur la route, un petit
ramoneur marchait à grands pas. La neige durcie criait sous ses
semelles, et il marchait vite, portant sur le dos sa hotte; mais on
aurait cru plutôt qu’il portait des ailes, tant sa démarche était
légère.
Il se dirigeait droit vers le village, dont les lumières au loin
semblaient promettre bon accueil au vagabond. Les lumières mentaient
pourtant, car les gens de ce pays étaient avares et durs et, à cause de
cela, on appelait leur village Maucoeur, qui veut dire mauvais coeur.
Mais le ramoneur, sans doute, ne le savait pas. Arrivé à la première
maison, qui était une belle ferme, il s’arrêta, leva le bras pour saisir
le heurtoir de la porte.
La porte de la maison s’ouvrit brusquement. Et un grand et gros homme
parut sur le seuil. Par la porte ouverte, on voyait flamber le feu, et
une bouffée d’air chaud, qui sentait la dinde rôtie et le boudin grillé
avec des pommes, vint caresser le ramoneur au visage.
– c’est un petit ramoneur qui a froid, et qui a faim. Donnez-moi une
place au coin du feu, un morceau de pain et je ramonerai vos cheminées.
– Au diable ! dit le fermier en refermant la porte. Allez mendier
ailleurs. Nos cheminées n’ont pas besoin qu’on les gratte.
Le ramoneur remonta sa hotte d’un coup d’épaule et s’en fut à la deuxième
maison. C’était celle de l’épicière. Sa boutique était fermée, mais on
entendait rire dans la pièce à côté et il y avait de la lumière. Quand
le ramoneur frappa, il se fit un silence; puis une grande fille, longue
et jaune comme une chandelle, passa son visage par l’entrebaillement de
la porte.
– Que voulez-vous ? dit-elle.
– C’est un petit ramoneur qui a froid et qui a faim.
La porte, brusquement, lui claqua au nez, pas si vite cependant qu’il
n’eût le temps d’apercevoir sur la table un beau gâteau glacé de rose
éclairé par des bougies. Le ramoneur remonta sa hotte et continua sa
tournée; il alla de maison en maison, frappant à toutes les portes et
chassé de partout. Et, quand la porte de la dernière maison se fut
refermée sur lui avec une injure, il se tourna vers le village, en
secouant tristement la tête :
– Maucoeur, dit-il à voix haute, l’épreuve est faite, tu es un méchant village.
Et il levait la main dans un geste de malédiction, lorsqu’il sentit qu’on
le tirait par la manche. Il baissa les yeux. Une petite fille était
devant lui, toute blonde et pâle, et l’air hésitant :
– Monsieur le ramoneur, dit-elle, j’ai entendu que vous cherchiez un gîte et qu’on
vous chassait. Voulez-vous venir chez nous? Ce n’est ni beau, ni grand,
mais vous dormirez du moins à l’abri du vent, et je trouverai bien pour
vous un croûton de pain et une tranche de lard.
Le ramoneur à ces mots sourit, et parut si beau sous la suie qui
recouvrait son visage, que la petite, émerveillée, n’osa souffler mot.
– Les méchants, cette nuit, mangeront du pain noir, murmura-t-il comme pour
lui-même, mais les bons mangeront du pain blanc.
Et, se tournant vers la petite fille :
– Conduis-moi chez toi, dit-il d’une voix douce comme un chant.
Il lui prit la main et elle le guida vers une maison qui n’avait qu’un
fenêtre, et la maison était si petite et la fenêtre si obscure qu’on
pouvait passer devant dix fois sans les voir.
– Mère, dit joyeusement la petite fille en entrant, le ramoneur veut bien
venir chez nous.
Une femme qui se chauffait à un feu de braises se retourna, montrant un
visage pâle mais très doux.
– Si j’étais riche, dit-elle, petit ramoneur, il y aurait pour toi de la
brioche et du vin sucré, et tu dormirais sur un matelas de laine fine.
Hélas ! je ne puis t’offrir que du pain dur, un peu de lard rance et une
couche de paille; Mais c’est de bon coeur que je te les offre.
Assieds-toi près du feu, repose-toi et mange.
– Pas avant d’avoir payé mon écot, dit le ramoneur. Je veux ramoner votre
cheminée. Vous avez là un feu qui ne chauffe pas.
– Si j’avais de belles bûches, il chaufferait davantage, répondit la
femme avec un triste sourire. Mais le feu est pauvre comme la maison.
– Laissez-moi faire, dit le ramoneur.
Et il disparut soudain dans la cheminée.
Pendant ce temps, la dinde avait achevé de rôtir dans la première ferme où le
ramoneur avait frappé. On la posa sur la table, et le fermier, pour la
découper, prit son couteau. Quelque chose de noir, tout à coup, se posa
sur sa main.
– Tiens ? fit-il, étonné, une mouche en cette saison ?
Mais voilà qu’il en vint une autre, puis une autre, puis une autre, un vrai
nuage qui s’envolait de la cheminée.
– C’est de la suie, pardi ! fit la fermière.
Le pain, déjà, en était tout noir ! La dinde en était criblée, et bientôt
le nuage devint si épais que tous durent se précipiter au dehors, en
danger d’être suffoqués. » Au moins, si ce ramoneur de malheur était
encore là ! » s’écria le fermier.
En gesticulant, il se heurta à la grande fille de l’épicière, qui
toussait, crachait, et toute la famille derrière elle, se lamentait sur
le beau gâteau rose tout gâté par la suie. Et, de tous côtés, les gens
sortaient de leurs maisons où pleuvait la suie, en réclamant le
ramoneur.
– Je l’ai vu chez la veuve, dit une voix.
Tous, aussitôt, se précipitèrent vers la petite maison : ce qu'ils virent les
cloua sur place, bouches muettes. De ramoneur, point. Et, là aussi, des
flocons de suie volaient par la pièce. Mais, en se posant sur les murs, ils y tissaient
une tenture couleur de soleil qui tombaient sur le sol, et on voyait
briller un beau parquet verni ...
Un flocon plus gros que les autres
s’abattit en tournoyant, et on vit se dresser à la place où il était
tombé une table chargée du plus succulent des soupers. Puis les flocons
noirs tombèrent dans le tablier de la petite fille, et ce furent des
bonbons, des gâteaux et des jouets si beaux qu’ils ne pouvaient venir
que du ciel ; et dans le tablier de la maman, ce furent des pièces d’or
en cascade. Enfin, de grosses bûches s’empilèrent dans le foyer et
lancèrent en s’enflammant une lueur si triomphante sur toutes ces
belles choses, que les assistants tombèrent à genoux en criant : » Noël
! Noël !
C'est la fin de la saison des champignons. Mais ce n'est pas une raison pour arrêter de se moquer de ceux dont l'aspect externe présente des particularités prêtant au sarcasme. Voici donc les champignons les plus étranges, afin de s'instruire en s'amusant et d'arrêter de manger n'importe quoi sous prétexte que ça a une tête rigolote.
Anthurus d’Archer(Anthurus Archeri) : croisement improbable entre un poulpe en fin de vie et une étoile de mer communiste (cette couleur ostensiblement rouge ne trompe personne, camarade champignon.) ce basidiomycète attire les mouches grâce à un subterfuge morbide consistant à reproduire la décomposition cadavérique. Inutile de préciser qu'il ne se mange pas.
Dame voilée (Dictyophora indusiata) : appelé aussi "Phallus voilé" par les esprits les plus mal tournés, ce champignon en habits du dimanche est vendu comme aphrodisiaque en Asie.
Clathre grillagé (Clathrus Ruber) : encore un champignon qui blaire la mort pour attirer les mouches (et les nécrophiles). Appelé aussi Coeur de Sorcière, il est particulièrement recommandé pour les pratiques occultes.
Hydnellum Peckii : vraisemblablement en pleine crise d'adolescence, à en juger par sa surface acnéique, ce champignon dont la laideur n'appelle pas le câlin ne se mange pas. Tu m'étonnes.
Géastre en chausse (Geaster saccatum) : ce champignon trop kikinou ne se mange pas, en revanche il est adepte de certaines pratiques hard core puisqu'il n'hésitera pas à vous cracher des spores au visage.
Pézize orangée (Aleuria Aurantia) : cet ascomycète bling bling se distingue par sa couleur flashy et sa forme design. Le Philippe Stark du champignon.
Yarsagumba (Cordyceps Synensis) : la Rolls des champignons. Ce truc en forme de vermicelles résultant du parasitage d'une chenille par un champignon se négocie entre 4000$ et 8000$ le kilo. Nous vivons donc dans un monde où la mycose de chenille vaut à peu près 4 plaques. Voilà voilà.
Le doigt du mort/doigt de Satan (Xylaire Polymorphe) : il n'est pas excessif de dire que cet ascomycète à l'instinct grégaire ne ressemble à rien, si ce n'est à un étron. On comprendra aisément que dans de telles conditions, il soit dépourvu de tout intérêt culinaire.
La crinière du Lion (Hericium Erinaceus) : Ce n'est qu'en Amérique du Nord qu'on retrouve ce champignon qui forme ce qui ressemble à un belle barbe blanche, où à la crinière qui lui a conféré son surnom. Il se développe sur les troncs des feuillus et se révèle... parfaitement comestible !
La vesse de loup (de la famille des Basidiomycota) : Bien connu en France, cet amusant champignon, qui peut atteindre 30 cm de diamètre, se développe sans chapeau mais en boule. Des spores se développent en son coeur. Frais, il est comestible et ne se perce pas. Avec le temps, il se rempli d'air et, avec ses spores, il peut être éclaté par quelques goûtes de pluie lourdes. Alors, ses spores se dispersent .
Le Mutinus Caninus (de la famille des Phallaceae) : Les scientifiques en charge de nommer les champignons ne s'embarrassaient pas des conventions, et savaient appeler un chat, un chat... Ou plutôt dans ce cas, ce qui ressemble à un sexe de chien... Unsexe de chien en latin. Se retrouvant en Europe, Asie et en Amérique duNord Est, il est décrit pour la première fois dans les années 1700.
Le Mutinus Caninus se présente au départ comme un petit oeuf caché sous la mousse, mais en quelques jours, il atteint sa taille maximale et son bout se couvre de spores odorantes et colorées marron qui attirent les insectes, aidant ainsi sa dispersion.
La fausse Morille, ou Champignon Cerveau (Gyromita Esculenta) : Son chapeau ressemble à une cervelle, et sa ressemblance avec la Morille est frappante. Pourtant, cru, il est mortel à la consommation. En Scandinavie, on le prépare en le faisant bouillir et il devient alorsun met de choix. Mieux vaut bien maîtrisé la recette, car une étude polonaise de 1971 le rend responsable de 23% des morts dus à une ingestion de champignon toxique.
Regardez comme ils chantent ...
A cette époque de l’année, quand les températures chutent dans
l’hémisphère nord, les étourneaux sansonnets offrent un spectacle
grandiose. En dépit de leurs prouesses de haute voltige, ces bruyants
volatiles sont loin de faire l’unanimité auprès des amoureux des
oiseaux. En automne ils se rassemblent en nuées comme ici, à Blackpool
en Angleterre. A l’aube, les étourneaux sansonnets se réunissent en
masse et virevoltent tous ensemble formant un nuage hypnotisant d’ailes
battantes. On appelle ce comportement " des murmurations ". On pense que
les oiseaux y ont recourt pour se réchauffer les uns les autres et
éloigner les prédateurs comme les aigles et les faucons.
Pourquoi les Américains mangent la dinde lors de Thanksgiving ?!!
Comme il est célébré aux États-Unis, la fête de Thanksgiving s’articule
généralement autour d’un repas copieux. Les plats typiques comprennent
la farce au pain, les pommes de terre, la sauce aux canneberges, la
tarte au potiron et surtout la dinde. Comment la dinde est-elle devenue
la pièce maîtresse de cette fête ?
On suppose souvent que le menu de Thanksgiving d’aujourd’hui a été créé à
l’occasion d’un événement communément appelé le «premier
Thanksgiving».Il existe en effet des preuves d’un repas partagé entre
les colons pèlerins de la colonie de Plymouth (dans l’actuel Massachusetts) et les Indiens de Wampanoag locaux à la fin de
1621 Mais rien n’indique que la dinde ait été servie.Pour la viande, les
Wampanoag apportaient des cerfs et les pèlerins des « oiseaux »
sauvages. Strictement parlant, ces oiseaux pouvaient être des dindes,
originaires de la région, mais les historiens pensent qu’il s’agissait
probablement de canards ou d’oies.
De plus, les pèlerins ne semblent pas avoir considéré ce repas comme une
étape digne d’une commémoration spéciale. Aucune référence au XVIIe
siècle n’existe au-delà d’une lettre écrite par le colonel Edward Winslow de Plymouth .
.
Pour les pèlerins, remercier pour la récolte d’automne n’était pas un
nouveau concept. En tant que tradition ayant des racines dans les
festivals de récolte européens et les observances religieuses
chrétiennes, les «journées d’action de grâce» étaient assez courantes
chez les colons de la Nouvelle-Angleterre. Tout au long de l’ère
coloniale américaine, les communautés ont organisé leurs propres
célébrations non officielles de l’Action de grâce et peu de gens les ont
associées aux colons de Plymouth.
.
Au tournant du 19ème siècle, cependant, la dinde était devenue un plat
populaire à servir dans de telles occasions. Il y avait plusieurs
raisons à cela. Tout d’abord, l’oiseau était plutôt abondant. Un expert a
estimé qu’il y avait au moins 10 millions de dindes en Amérique au
moment du contact avec l’Europe.
Deuxièmement, les dindes d’une ferme familiale étaient presque toujours disponibles
pour l’abattage. Alors que les vaches et les poules vivantes étaient
utiles tant qu’elles produisaient du lait et des œufs, respectivement,
les dindes n’étaient élevées que pour leur viande et pouvaient donc être
facilement tuées.
Troisièmement, une seule dinde était généralement assez grande pour nourrir une
famille.
Néanmoins, les dindes n’étaient pas encore synonymes de Thanksgiving. Certaines
personnes ont attribué à A Christmas Carol (1843) de Charles
Dickens l’idée de renforcer l’idée de la dinde comme repas de fête.
Mais un autre écrivain, Sarah Josepha Hale , a joué un rôle sans doute plus
important. Dans son roman Northwood de 1827 , elle consacre un chapitre
entier à la description d’un Thanksgiving de la Nouvelle-Angleterre,
avec une dinde rôtie «placée en tête de la table».
À peu près au même moment, elle commence également à faire campagne pour
que Thanksgiving devienne un ressortissant national. des vacances aux
États-Unis, qui selon elle contribueraient à unifier le pays alors qu’il
basculait vers la guerre civile. Ses efforts ont finalement porté leurs
fruits en 1863 avec une proclamation présidentielle d’Abraham Lincoln.
Au moment où Thanksgiving devenait une fête officielle des États-Unis, une
mythologie nationale se formait autour d’elle. Un recueil d’écrits de
Pilgrim datant de 1841 faisait référence au repas décrit par Winslow
comme étant «le premier Thanksgiving».
Bien que Winslow ne mentionne pas spécifiquement la dinde, son compatriote,
le colonel William Bradford faisait référence à un « grand magasin de Dindes sauvages » à Plymouth cet automne, dans un journal réimprimé en 1856. En peu de
temps, les liens culturels entre pèlerins, dindes et Thanksgiving
devinrent un élément indissociable de l’éducation des écoliers
américains.
D’un point de vue plus pratique, la dinde est également restée relativement
abordable. Bien que le dindon sauvage ait été considéré comme une espèce
en voie de disparition au début du XXème siècle, sa population se
chiffre à nouveau par millions.
En outre, les pratiques de reproduction modernes ont permis de rendre les
dindes plus grandes et moins chères que jamais, leur permettant ainsi de
conserver leur place sur la table de Thanksgiving.
Un brin étourdi, un musicien britannique a tout simplement oublié un
véritable morceau d’Histoire, dans un train reliant Londres à la ville
d’Orpington. En effet, le soliste, Stephen Morris de son nom, a laissé
derrière lui un violon vieux de près de 300 ans en descendant du train.
L’instrument, fabriqué par le luthier David Tecchler en 1709, a été estimé à hauteur
de… 290 000 euros, rien que ça. On comprend la réaction du musicien
ayant joué dans les bandes sons du Seigneur des Anneaux ou encore James Bond, quand il déclare se sentir “comme amputé du bras”.
Sauf que la tournure des évènements s’est avérée surprenante pour
l’intéressé, à qui on conseille d’ailleurs d’aller jouer au loto !
Effectivement, 2 semaines après sa perte, l’instrument a été retrouvé et
rendu à son heureux propriétaire. Grâce aux vidéos de surveillance, le
suspect du vol, formellement identifié, a rendu de son gré l’objet
précieux à son propriétaire en mains propres, sous les yeux de la
police.
La traditionnelle baguette de pain, symbole de l'identité française,
remonte à la Révolution. Le 15 novembre 1793 (26 brumaire An II selon le
calendrier républicain), un décret de la Convention stipule que tous
les Français doivent manger le même pain : « La richesse et la pauvreté
devant également disparaître du régime de l'égalité, il ne sera plus
composé un pain de fleur de farine pour le riche et un pain de son pour
le pauvre.
Tous les boulangers seront tenus, sous peine d'incarcération, de faire une
seule sorte de pain : "Le Pain Égalité".
En 1856, Napoléon III, à son tour, tente de réglementer la taille et le
poids du pain : 40 cm et 300 g environ. La baguette, aussi appelée flûte
ou petite selon les régions, se généralise après la Seconde Guerre
mondiale. D'une longueur de 80 cm et d'un poids de 250 g, son prix a été
fixé par arrêté préfectoral jusque dans les années 1980, avant d'être
laissé à la discrétion des boulangers.
Simple à installer, elle a une autonomie allant de 50 à 70 km.
C’est lors de la 4e édition du salon Autonomy à la grande halle de la Villette que cette innovation a été présentée. Cette roue, disponible dans différentes tailles, permet le recyclage à moindre coût d’une bicyclette… en vélo électrique !
Transformer les bicyclettes usagées en vélos électriques, c’est le défi que s’est lancé Teebike, la roue électrique et connectée. Déjà commercialisée notamment en Amérique du Sud et en Asie, elle débarque enfin en France. Cette brillante idée a émergé de l’esprit de son concepteur,Laurent Durrieu, alors qu’il contemplait les décharges de vélos électriques en Chine. « Je me suis dit qu’il fallait arrêter ce gâchis, a-t-il notamment déclaré.
Comme beaucoup de gens gardent leurs vieux vélos, j’ai cherché comment transformer ces bicyclettes pour les rendre électriques. »
Et si vous avez peur de ne pas être à la hauteur de la tâche, pas d’inquiétude : Teebike remplace simplement une roue avant et ne nécessite aucun câble ou aucun outil pour être installée, ce qui rend son montage facile et à la portée de tous. Universelle, elle s’adapte à un maximum de vélos, à la seule exception des vélos de course. Grâce à l’application mobile, elle transforme le téléphone de l’utilisateur en tableau de bord et lui offre le choix entre trois vitesses, en fonction de ses besoins.
La roue promet une autonomie de 50 à 70 kilomètres, et pèse environ 6 kilos. Enfin, le prix de la roue Teebike est très avantageux par rapport à un vélo électrique : 700 €, contre environ 1000 € à 1200 €pour une bicyclette électrique. En plus, elle est éligible aux aides dela Ville de Paris pour la mobilité électrique, qui s’élèvent à 400 €.
Une initiative qui, on l’espère, devrait encourager le recyclage des vélos usagés, tout en continuant de réduire notre empreinte carbone…
Si la grisaille du mois de novembre vous donne les blues, évadez-vous vers l’Inde, le Laos, le Mexique ou encore le Pérou afin de découvrir ces 5 événements hors du commun!
1. Découvrir le Laos
Dès novembre, et ce jusqu’au mois de mars, c’est la saison sèche qui commence au Laos. Ainsi, moins d’humidité et des températures supportables sont offertes aux visiteurs. C’est donc le moment qu’il faut choisir pour aller apprécier la douceur et le sourire laotiens et pour découvrir ses temples, ses marchés, ses grottes, ses ethnies d’origine khmer et sa nature luxuriante encore peu touchée par le tourisme.
2. Foire aux chameaux de Pushkar, Inde
Du 10 au 20 novembre, de 10 000 à 20 000 bêtes sont vendues ou échangées. Les chameaux sont alors maquillés, parés de colliers et garnis de fleurs. La gigantesque mela (le rassemblement) a lieu dans la plaine de sable située au sud de la ville de Pushkar, qui se transforme pour l’occasion en un formidable campement. Des courses et des concours de chameaux sont également organisés.
3. Diwali, Inde
La fête du Diwali, aussi appelée fête des Lumières, est une célébration hindoue, célébrée par les communautés du monde entier. Cette fête nationale célèbre le retour de Rāmā dans son royaume avec sa femme Sītā. Des milliers de petites lampes illuminent les rues et les bâtiments pour indiquer le chemin à Rāmā, qui rentre d’exil après sa victoire sur le démon Rāvana.
Comme c’est aussi le début de la nouvelle année hindoue, les maisons et les rues brillent de mille et une lanternes. La fête des Lumières est particulièrement spectaculaire à Mumbai, où les illuminations sont de toute beauté, et où plusieurs feux d’artifice sont lancés.
4. Dia de los Muertos, Mexique
Le jour des Morts est une fête typique de la culture mexicaine qui s’observe aussi dans le sud-ouest des États-Unis. Cette fête se distingue des autres fêtes des Morts chrétiennes par le caractère festif de certaines traditions et par la réalisation d’autels privés dédiés aux morts et couverts d’offrandes, d’objets, de fleurs, de bougies et de nourriture. Le premier jour, du 31 octobre au premier novembre, est consacré aux « angelitos » (enfants morts): des autels leur sont dédiés dès le midi du 31 octobre, et un goûter traditionnel sucré leur est offert à 19 h.
5. Fête de Puno, Pérou
Les 5 et 6 novembre, la ville de Puno, capitale folklorique du Pérou, célèbre l’arrivée des fondateurs de la lignée des Incas, Manco Cápac et Mama Ocllo. On y célèbre la naissance du monde inca sur les bords du lac Titicaca avec des danses, le sacrifice d’un lama ou d’un alpaga ainsi qu’un immense défilé de plusieurs heures.
La vanille, cette orchidée au nom exotique, a une longue histoire. Bien longtemps avant l'arrivée des Européens au Mexique la vanille était utilisée par les Aztèques. Les Aztèques connaissent et apprécient la vanille qu'ils appellent tlilxochiti, ce qui signifie gousse noire, ils l'utilisent pour parfumer le cacao.
Le Mexique garde le monopole de la vanille pendant le XVIIe et le XVIIIe siècle. La vanille fait son apparition à la cour d'Espagne dès le début du XVIe siècle, elle est aussi appréciée en France ou Louis XIV succombe à son arôme. L'introduction de la vanille Bourbon s'est faite en trois temps, à partir de trois lieux différents : en 1819, elle vient de Cayenne,en 1820, elle vient de Manille et en 1822, elle vient du Muséum de Paris.
On distingue deux types de vanilleraies :
Les vanilleraies de vocation (en sous-bois), la culture se fait grâce à l'utilisation comme tuteurs des essences de la forêt : vacoas, avocats marrons, filaos, goyaviers, jamrosa.....
Les vanilleraies intercalaires (complémentaires), elle désigne la culture en pleine lumière en association avec la canne à sucre créant le micro-climat idéal, ombrage en saison chaude et protection du vent.
Il existe aussi la culture sous ombrière, les cultivateurs assurent le bouturage, contrôlent ou assistent le bon accrochage et veillent à replier la liane de telle façon que les futures gousses se trouvent à hauteur d'homme.
Les premières fleurs s'épanouissent vers la mi-septembre, la floraison se poursuit jusqu'au mois de décembre. Les fleurs naissent par grappes à l'aisselle des feuilles, chaque grappe contient 15 à 20 fleurs, chaque fleur s'épanouit l'une après l'autre et ne dure qu'un seul jour.
On prend les fleurs les plus belles, sur chaque grappe, on choisit 6 à 7 fleurs, on laisse rarement plus de quatre grappes par liane.
La fécondation naturelle n'est pas possible sur l'Île, elle est réalisée naturellement dans la région d'origine de la vanille par des insectes dugenre Melipona, sortes d'abeilles sociables, mais absentes à Bourbon.Cependant il reviendra à un jeune esclave créole Edmond Albius de découvrir le plus procédé opératoire, procédé utilisé aujourd'hui dans le monde entier.
La fécondation se fait par temps sec, démarre au lever du jour pour se terminer à 11 heures, jamais l'après-midi à cause du soleil, la fécondation a pour but de mettre le pollen en contact avec le pistil. Lesavoir-faire réclame dextérité, souplesse et rapidité, ce travail à la Réunion est l'oeuvre des femmes.
Une bonne ouvrière peut féconder entre 1.000 et 1.500 fleurs par jour, pour pratiquer la fécondation artificielle, on utilise une épine de citronnier, une pointe de bambou, une nervure dorsale appelée 'nic" autrefois de cocotiers, de palmistes ou de lataniers.
Six semaines après la pollinisation, le fruit appelé gousse apparaît, atteint sa taille adulte, la gousse atteint sa maturité entre le cinquième et le neuvième mois. La récolte a lieu entre juin et septembre, période très délicate,cueillie trop tôt la gousse séchera difficilement, trop tard elle se fend.
Quand approche la maturation la gousse perd son brillant; sa couleur vert clair, son extrémité encore appelée queue, prend une teinte jaunâtre. Il convient de cueillir la gousse quand la couleur jaune pâle de la queue va aller en se dégradant vers l'autre extrémité, la tête. Les conditions dans lesquelles la récolte s'est faite détermineront la qualité de la production.
L'échaudage :
Cette opération consiste à immerger dans une eau chaude entre 60° et 65° des paniers contenant les gousses. A chaque plongée la cuve reçoit deux paniers d'osier contenant chacun environ 30 kg de vanille. L'immersion dure 3 minutes, phase délicate, elle a pour but d'arrêter toute végétation dans les pousses. L'échaudage provoque la sortie de corps gras des gousses.
Une fois échaudées, les gousses sont placées dansde grandes caisses capitonnées de couvertures de laine pour éviter toute déperdition de chaleur. Ces caisses recouvertes de couvertures, ladurée de cette opération appelée étuvage varie de 12 à 14 heures, la gousse change de teinte et prend une couleur noir-chocolat.
Le séchage :
Plusieurs étapes, au four, au soleil et à l'ombre, les deux dernières sont entrecoupées par une opération de triage.
Au four: les gousses sont mises sur des claies, empilées sur des chariots et placées à l'intérieur d'un four à 65°, 3 heures par jour, pendant 7 jours.
Au soleil, disposées en couches minces sur des claies, elles sont exposées au soleil 3 à 5 heures par jour durant une semaine, les gousses vont perdre leur eau et devenir plus souple.
A l'ombre, placées sur des claiesdans un local aéré, phase la plus longue un mois, exige soin et surveillance.
Le triage, permet de séparer les gousses en fonction de leur taux d'humidité, les vanilles industrielles vont directement dans les malles, les vanilles ménagères subiront le séchage à l'ombre.Le miseen malle , elle va durer 8 mois, les malles sont en bois et garnies de papier sulfurisé.
C'est au cours de ce séjour que le parfum apparaît, l'arôme apparaît donc tardivement, les malles seront contrôlées une fois par semaine, pour vérifier le taux d'humidité, les gousses moisies seront retirées.
Mesure et classement vont permettre de réaliser le calibrage des gousses.
Le mesurage : à qualité égale, ce qui fait la valeur commerciale de la vanille c'est sa longueur, on utilise une bande de papier divisé en centimètres, chaque division correspond à un casier, où la gousse est envoyée.Le classement : il fixe les normes auxquelles doit se soumettre la vanille destinée à l'exportation.
Le conditionnement :
Une fois le mesurage et le classement terminés, on confectionne des paquets, appelés bottes avec des gousses de même longueur, elles sont emballées dans des caisses garnies de papier sulfurisé. La répression des fraudes vérifie la conformité des produits,appose des scellés sur les caisses. Les scellées seront levés un mois plus tard, si la vanille n'a subi aucun dommage, l'autorisation de vendre est accordée.
L'ancien champion de cyclisme Raymond Poulidor, huit fois sur le podium du Tour de France, est décédé le mercredi 13 novembre à l'âge de 83 ans.
Raymond Poulidor le 14 février 2016.
C'est un monument du cyclisme français qui nous a quitté. Raymond Poulidor, vainqueur de 7 étapes sur le Tour de France, course à laquelle il a terminé huit fois sur le podium, est décédé ce mercredi 13 novembre à l'âge de 83 ans. Originaire de la Creuse, l'ancien champion avait déjà été hospitalisé en raison d'une grande fatigue , en octobre 2019.
"Poupou" comme on l’appelait a marqué l'histoire du Tour de France, malgré son image d'"éternel second". En effet, en 14 participations (entre 1962 et 1976), il a terminé huit fois sur le podium sans jamais gagner ni même porter le maillot jaune .Il a tout de même remporté le Tour d'Espagne en 1964, ainsi que les Classiques Milan-San Remo en 1961 et la Flèche wallonne en 1963.
À son immense palmarès, on peut également ajouter deux Paris-Nice (1972 et 1973) et deux Critérium du Dauphiné libéré (1966 et 1069). Après 18 saisons au plus haut-niveau, Poulidor s'était retiré du peloton en 1977. Depuis quelques années, il intervenait sur le Tour de France avec la banque LCL, partenaire du maillot jaune.
Hospitalisation en octobre 2019
C'est justement après la Grande Boucle 2019 que l'état de santé de l'ancien champion a commencé à se détériorer. En octobre 2019, il avait dû être hospitalisé à Saint-Léonard-de-Noblat (Nouvelle-Aquitaine), en raison d'une "grande fatigue", selon son épouse.
D'où vient son surnom "Poupou" ?
Retour sur ses débuts et l'origine de son surnom.
Pour bien comprendre cette certaine idée de la France et le phénomène "Poupou", il faut remonter à l'année 1959. Raymond Poulidor, alors parfaitement inconnu hors de son Limousin natal, s'offre le luxe de mener la vie dure aux cracks du peloton dans une course baptisée "Le Bol d'or des Monédières", en Corrèze.
Puisque le jeune Raymond n'était pas très loin de chez lui, des copains du club de vélo, des voisins de la ferme louée par ses parents - modestes métayers sur les terres proches de Masbaraud-Mérignat dans la Creuse, Domaine de la Goutte, avant qu'ils émigrent à une vingtaine de kilomètres de là, à Champnétery, en Haute-Vienne -, tous se sont déplacés avec des pancartes "Vas-y Poulidor".
Fin de ce critérium. Un champion, Louison Bobet, trois fois vainqueurs du Tour de France (1953, 1954, 1955), amusé, excédé mais curieux aussi, demande à son entourage : "Maisqui est donc ce Poulidor ?" Voilà le début de l'histoire du roman d'un petit Français modeste et courageux, magnifié dès la ligne de départ de sa carrière par le talentueux Emile Besson, journaliste sportif à L'Humanité et miroir du cyclisme : c'est lui l'inventeur du célèbre "Poupou", lancé alors dans L'Echo du Centre.
"Poupou" va fleurir sur tous les chemins et dans tous les cœurs des Français. "Monsieur Poulidor, vous portez un nom qui devrait plaire, un nom en or", lui glisse Antonin Magne, ancien grand champion lui-même et directeur sportif de la célèbre équipe Mercier. Ce conseil avisé n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd. Sans jamais gagner le Tour de France, "Poupou" a toujours su faire fructifier sa carrière, et avec les intérêts.